Les controverses autour d’Inditex
La multinationale de la mode Inditex Group est l’une des principales entreprises de mode au monde et la société mère de marques célèbres telles que Zara, Massimo Dutti, Pull&Bear, Stradivarius et Bershka.
Malheureusement, malgré les marques que cette entreprise produit et représente, son respect du consommateur laisse à désirer.
Cet article met en lumière les abus fréquents dans les pratiques de ces entreprises, en ce qui concerne le respect de la loi et les politiques de retour et l’attitude des employés dans leur relation avec le consommateur, ainsi que certaines questions relatives aux droits de l’homme dans une perspective ESG, à savoir le respect des employés sur les chaînes de production de ce groupe.
Dans l’Union européenne, le droit des consommateurs de retourner un produit pour obtenir un remboursement, sous certaines conditions, est reconnu par la directive 2011/83/UE relative aux droits des consommateurs, qui a été modifiée et mise à jour par la directive (UE) 2019/2161, qui vise à assurer une meilleure application des règles de protection des consommateurs de l’Union et la modernisation de ces règles. En vertu de celles-ci, les professionnels qui vendent des produits à des résidents de l’UE sont tenus d’adopter une politique claire en matière de retour et de remboursement.
Toutefois, les pratiques des entreprises appartenant au groupe Inditex ont été marquées par des violations répétées des droits des clients à retourner les produits, les conditions de retour rendant le processus plus difficile. Selon les conditions générales de ces entreprises, les retours ou échanges de produits neufs, non portés, non lavés et non altérés, avec toutes les étiquettes internes intactes et le reçu original, sont acceptés dans les trente jours suivant la date de l’achat initial.
Dans la pratique, l’obligation pour l’acheteur de présenter le ticket de caisse original ne fait que compliquer la procédure et n’est pas nécessaire. La preuve de l’achat et de la date d’achat peut également être apportée par d’autres moyens, par exemple par un relevé bancaire ou par les registres des tickets de caisse du magasin. Ces entreprises devraient donc revoir cette condition, qui restreint les droits des consommateurs à retourner les produits, et accepter d’autres moyens de preuve.
D’autre part, l’entreprise espagnole fait l’objet d’une controverse sur les conditions de travail de ses employés. L’Union européenne dispose d’un cadre législatif solide pour protéger les droits des travailleurs, applicable à tous les États membres. Certaines des réglementations les plus importantes sont énoncées dans la directive 89/391/CEE sur la santé et la sécurité au travail, qui définit les obligations générales des employeurs et des travailleurs en matière de prévention des risques professionnels et de protection de la santé des travailleurs.
Une autre réglementation importante est énoncée à l’article 5 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, qui stipule que nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire. Cette disposition vise à prévenir l’exploitation des travailleurs.
Cependant, le géant espagnol a été accusé à plusieurs reprises de violer les droits des travailleurs, en particulier dans les pays à faibles coûts. Par exemple, dans certaines usines d’Asie et d’Amérique latine qui produisent pour Inditex, les employés ont fait état d’horaires de travail excessifs, de bas salaires et d’un manque d’équipements de protection. Des enquêtes ont été menées sur le recours au travail forcé ou au travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement d’Inditex, en particulier dans les pays en développement où les droits du travail sont plus faibles.
En conclusion, malgré les nombreuses réglementations mises en place pour protéger les consommateurs et les employés, de nombreuses irrégularités et abus mettant en péril leurs droits peuvent encore être détectés dans les pratiques de la multinationale Inditex.